Comment procède-t-on pour reconditionner un ordinateur OPS ?

Reconditionner un ordinateur OPS (Open Pluggable Specification) est bien plus qu’un simple redémarrage ou formatage. Il s’agit d’un processus technique rigoureux visant à restaurer un appareil dans un état de fonctionnement optimal, stable et durable. Chaque OPS est remis à niveau selon un protocole précis, allant de l’inspection physique initiale aux tests de performance finaux, en passant par la configuration du BIOS, le nettoyage matériel, la réinitialisation logicielle et la vérification complète des composants. Ce guide détaille étape par étape l’approche professionnelle suivie par Tbi-Renew  pour garantir un reconditionnement fiable.

L’étape zéro, appelée ouverture physique, consiste à retirer le capot de l’ordinateur OPS pour effectuer une inspection interne complète. 

Cette phase initiale permet d’évaluer l’état général de l’appareil et de repérer d’éventuels dysfonctionnements visibles. Très souvent, la poussière s’accumule dans les ventilateurs et sur les grilles d’aération, perturbant la circulation. Un nettoyage méticuleux est donc réalisé. Si le disque dur. Si le disque dur est absent, un disque est immédiatement ajouté pour permettre la poursuite du processus.

                                     

Une fois la machine nettoyée, on rentre dans l’étape 01 qui est la vérification de la capacité à démarrer. Le technicien branche et allume l’OPS, puis observe son comportement. L’appareil peut afficher plusieurs signes. Il arrive qu’il ne réagisse pas du tout, qu’il reste bloqué sur un mot de passe Windows inconnu, qu’il se limite à l'affichage du BIOS, ou bien qu’il démarre jusqu’au bureau, parfois lentement, parfois normalement. 

Le technicien écoute attentivement les ventilateurs. Ils doivent tourner de manière fluide et silencieuse. Le moindre grésillement ou sifflement peut être le signe d’un ventilateur usé ou déséquilibré. Dans ce cas uniquement, un réglage thermique est effectué dans le BIOS pour limiter la vitesse du ventilateur et éviter la surchauffe (arrêt à 10°C, redémarrage à 45°C, limitation à 80 % de la vitesse maximale, et réglage du mode PWM sur la valeur 3).

Si l’appareil ne démarre pas, même après plusieurs tentatives, il est mis de côté pour la réinstallation de Windows.

Ensuite, toutes les informations techniques de l’OPS sont relevées et consignées dans un tableau de suivi :

- Version de Windows : trouvée via la commande winver ou dans Paramètres > Système > Informations système

- Modèle du processeur (CPU) : affiché dans le Gestionnaire des tâches > onglet Performances > Processeur

- Quantité de RAM installée : visible dans Panneau de configuration > Système ou dans le Gestionnaire des tâches > Mémoire

- Type et capacité du disque dur : consultable dans Gestion des disques (diskmgmt.msc)

- Version du BIOS : accessible avec la commande msinfo32 ou depuis l’interface du BIOS

- Nom de l’ordinateur : indiqué dans Paramètres > Système > Informations système

Lorsque le démarrage est confirmé, la deuxième étape peut commencer : la collecte des informations système. Le technicien accède alors au BIOS en appuyant de manière répétée sur la touche "Suppr" pendant le démarrage. Dans cette interface, les paramètres sont immédiatement restaurés par défaut via l’option "Restore Default". Ce retour aux valeurs d’usine garantit que toute configuration personnalisée antérieure est effacée, ce qui réduit les risques de conflit logiciel ou de surchauffe.

Si la quantité de mémoire vive est inférieure à 8 Go, une barrette de RAM est ajoutée à cette étape pour permettre de poursuivre dans de bonnes conditions.

Vient ensuite la phase de réinitialisation et de nettoyage. Si un système Windows est installé, il est complètement réinitialisé. Le technicien procède alors à une réinstallation propre, via une clé USB bootable. Une fois Windows installé, tous les pilotes sont mis à jour, soit automatiquement, soit à l’aide d’outils comme Driver Booster. L’objectif est de retrouver un environnement stable, réactif et neutre. Le système est configuré sans compte utilisateur, avec une clef d’activation Windows valide.

La dernière grande étape est celle des tests finaux de performance. L’OPS est soumis à un test de stress à l’aide du logiciel OCCT (OverClock Checking Tool), reconnu pour sa capacité à détecter les faiblesses matérielles. 

Le test est lancé en mode Extreme et Steady pendant dix minutes. Il sollicite simultanément le processeur, la mémoire, la carte graphique et l’alimentation. Durant cette épreuve, toutes les données sont collectées en temps réel : températures maximales et moyennes, vitesses des ventilateurs, tensions, utilisation du processeur. 

OCCTT permet de simuler un usage intensif de l’OPS, si l’OPS plante pour donner suite à une surchauffe, on le mettra de côté pour traitement DEEE, si il réussit on note un certain nombre de mesures. 

En complément, un test d’usage quotidien est réalisé à l’aide de la suite bureautique OnlyOffice.

 Il s’agit d’ouvrir des documents, de les modifier, de simuler un usage professionnel de type traitement de texte, tableur, présentation. L’objectif est de valider la fluidité et la réactivité du système dans un contexte d’utilisation orienté.

Pendant ces tests, le technicien consigne toutes les observations dans un tableau Excel : température CPU, vitesse des ventilateurs (en tours par minute), niveau sonore global mesuré à l’aide d’une application sonomètre, comportement général du système. 

l’OPS est renommé avec une référence claire incluant le numéro unique du ticket d’intervention, et il est classé comme prêt à être remis en service. 

Des mesures correctives sont alors prises : réinstallation du système, mise à jour manuelle de certains pilotes, remplacement de composants défectueux. Si malgré cela les problèmes persistent, l’ordinateur est retiré du processus et transféré vers le circuit DEEE.

Exemple de Rapport 

Conclusion 

Le reconditionnement d’un ordinateur OPS est un processus méthodique, technique et exigeant. Chaque étape (de l’ouverture physique à la validation finale) vise à garantir sa qualité. Ce protocole rigoureux ne laisse aucune place au hasard : il prolonge la durée de vie du matériel, assure sa stabilité dans le temps, et permet son intégration en toute confiance dans un parc informatique. Au-delà de la remise en état, cette démarche s’inscrit pleinement dans une logique d’économie circulaire responsable, contribuant à la réduction du gaspillage électronique et à la valorisation des équipements existants.

Catégorie: Conseils Techniques